L’URBEX, ou « exploration urbaine » est une activité consistant initialement à visiter des lieux construits et abandonnés par l’homme, mais également de lieux interdits, cachés ou difficiles d’accès ( sites industriels, tunnels de métro, catacombes, etc.). 

Cette pratique, relayée par les réseaux sociaux et les plateformes de vidéos en ligne, s’étend dorénavant à tout type de bâtiments, parfois même habités, et notamment aux monuments historiques privés, pour peu que ces derniers soient isolés sans présence régulière sur place.

Concrètement, des personnes s’introduisent sans autorisation dans les bâtisses pour les explorer et diffusent la plupart du temps les photos et vidéos sur internet (forums en ligne, Facebook, etc..), avec parfois l’emplacement du monument. Ce partage d’expérience peut s’accompagner de conseils pour rentrer dans le bâtiment sans être repéré, incitant ainsi à le visiter. Il n’est donc pas rare que les   « visiteurs » rentrent par effraction, fouillent dans les affaires personnelles des propriétaires, détériorent des meubles, voire commettent des vols (de manière organisée ou non).  

Des sites internet recensent des châteaux et demeures (sous des noms de code) : urbex factory, ue4sale, urbex social, etc., certains vendant également les coordonnées GPS desdits bâtiments.

Alertée par l’un de nos adhérents, victime à plusieurs reprises de cette pratique, la Demeure Historique a contacté les services du ministère de la Culture, avec lesquels elle entend collaborer dans les prochains mois.

Pour l’heure, il est recommandé à chacun :

– de regarder si son monument se trouve sur des sites URBEX. Les monuments, en général classés par région, ont des noms de codes mais souvent il y a des photos permettant de reconnaitre éventuellement la propriété ;

– en cas d’intrusion et/ou de vols, de porter plainte immédiatement à la gendarmerie, en indiquant clairement le cas échéant l’existence de la protection au titre des monuments historiques. 

– de nous tenir informés si vous êtes victimes de ce phénomène afin que nous puissions recenser les cas et faire remonter les informations lors de nos échanges avec les services du ministère.