Restauration du clos couvert de la Tour de l’Atelier
© Yves Guillotin – Service de l’Inventaire du patrimoine des Pays de la Loire
Monument
Le château fort de Lassay, édifié au XVème siècle sous sa forme actuelle, est situé sur une terre de légendes. C’est à Lassay que fut enterré Saint Fraimbault, saint évangélisateur du Maine au VIème siècle, dont la vie légendaire aurait inspiré à Chrétien de Troyes le personnage de Lancelot du Lac.
Contrairement à la plupart des forteresses médiévales, souvent abandonnées ou démantelées, ou remaniées au fil des époques, le château de Lassay a traversé les siècles sans modifications notoires. Il est donc un exemple exceptionnel d’architecture militaire du XVème siècle, homogène et encore intacte.

Son histoire est celle d’une place forte située aux marches de trois provinces : Maine, Bretagne, Normandie. De ce fait, Lassay fut l’objet de nombreux sièges disputés avec acharnement au XVème siècle lors de l’invasion anglaise, puis des guerres bretonnes et au XVIème siècle au cours des guerres de religion. À partir du XVIIème siècle, sa fonction militaire s’effaçant, ses propriétaires lui sont restés attachés et ils y ont vécu, lui permettant de braver fièrement le cours du temps, jusqu’à nos jours.
Le château est construit sur un éperon de granit bordé de deux étangs à l’Ouest et au Sud. Cette forteresse de plan polygonal est flanquée de huit tours reliées par des courtines. Au Nord, deux d’entre elles, reliées par un corps central, forment le châtelet d’entrée. Il est précédé d’un boulevard d’artillerie qui en défend l’accès.
Cette silhouette très particulière, qui en son temps avait frappé Victor Hugo, répond dans sa simplicité austère à l’archétype du château-fort, nous renvoyant irrésistiblement aux châteaux de sable de notre enfance.
Depuis sa reprise en 2014 par Aymeri et Cecilia de Montalembert, de nombreux travaux d’envergure y ont été réalisés : restauration de 5 des 8 tours que compte le château ainsi que de la fausse-braie, restauration des ponts-levis et portails d’entrée, d’une courtine et du pont d’accès au château.
Travaux
La route est encore longue cependant avant que nous arrêtions de craindre pour la pérennité et l’intégrité du bâtiment.
Il reste trois tours encore à restaurer, ainsi que la quasi intégralité des remparts et du boulevard d’artillerie – sans évoquer les intérieurs, encore en attente.
L’urgence est la même pour tous ces travaux, mais nous avons choisi de mener en priorité la restauration des tours, dont la dégradation pourrait entraîner des dommages structurels d’ampleur, particulièrement difficiles à réparer (effondrement de charpente notamment).
La prochaine étape est donc la restauration intégrale de la tour dite de l’Atelier, deuxième tour ronde du château après la tour du Bûcher récemment restaurée : comme pour celle-ci, les travaux porteront en particulier sur la réfection du clos couvert de la tour, avec restauration de la couverture et de la charpente, l’injection et le rejointoiement des parements de moellons ainsi que certaines reprises de maçonneries de la tour.

Contreparties
En application de la réglementation en vigueur, les dons versés dans le cadre d’une opération de mécénat affecté à des travaux sur monuments historiques privés ouvrent droit à une réduction d’impôt :
- Pour les particuliers : 66 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
- Pour les entreprises : 60 % du montant du don vient en réduction de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 20 000 € ou de 5 pour mille du chiffre d’affaires annuel lorsque ce dernier montant est plus élevé.
L’éventuel excédent est reportable pendant cinq ans.